VIDEO - Mairie de Wittelsheim : des militants écologistes décrochent le portrait de Macron et repartent avec

Le collectif ANV (Action Non-Violente) Cop21 a décroché le portrait présidentiel d'Emmanuel Macron à la mairie de Wittelsheim (Haut-Rhin) ce vendredi 1er mars, afin de "montrer le vide de l'action" de l'État pour le climat. Un militant a été placé en garde à vue en fin d'après-midi.

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Le collectif  ANV (Action Non-Violente) Cop21 a souhaité dénoncer "le vide de l'action environnementale" du gouvernement en diffusant, ce vendredi 1er mars vers 9 heures, une "réquisition" du portrait d'Emmanuel Macron en direct sur Facebook depuis Wittelsheim (Haut-Rhin). 

Les militants écologistes ont pénétré par surprise dans la salle du conseil municipal de Wittelsheim et ont décroché le portrait présidentiel. Ils sont ensuite repartis avec le portrait après l'avoir soigneusement rangé dans un sac pour "montrer au président de la République les réalités témoignant de l'urgence climatique". En fin d'après-midi ce vendredi, un des militants a été placé en garde à vue et un nouveau portrait expédié à la mairie de Wittelsheim.
 

Une des membres du collectif jointe raconte : "Ils voulaient récupérer le portrait, ils l'ont menacé de 24 heures de garde à vue, puis 48 heures, puis de le déférer devant le juge... Ils ont perquisitionné chez lui, puis dans son restaurant, devant les clients alors qu'il avait les menottes... On ne menotte pas un homme qui n'est pas dangereux! C'est une répression pour intimider: on assume les risques, on ne rendra pas le portrait, on veut que l'État prenne en compte l'urgence climatique!"
 

 

Les militants écologistes ont décrit "une action non-violente et symbolique à visage découvert, un clin d'oeil à de Rugy [le ministre de l'Écologie, ndlr]: il demande une nouvelle étude pour Stocamine, mais on sait que c'est pour gagner du temps. Ce n'est pas une étude qu'il faut, c'est des devis pour déstocker ces déchets dangereux." Les tergiversations du gouvernement sur le dossier Stocamine font partie "du vide de l'action au profit de l'environnement" du chef de l'État, selon les militants d'ANV-Cop21.
 


"On veut rappeler au chef de l'État qu'il n'est pas à la hauteur des promesses qu'il a prises lors de l'accord de Paris sur le climat. On veut rappeler qu'il n'écoute pas les deux millions de signataires de la pétition de "l'affaire du siècle" [pétition visant à lancer un recours en justice contre l'État français pour "inaction climatique", ndlr]."
 

"Une action va être menée"

Joint par téléphone, Alexandre Oberlin, directeur général des services de la mairie de Wittelsheim, raconte la scène, qu'il qualifie de "délit". "Il y a deux militants qui ont fait diversion à l'accueil de la mairie en prétextant vouloir faire des photos. Pendant ce temps, les autres sont allés en salle du conseil, qui n'était pas fermée, pour décrocher le portrait. On ne s'en est pas aperçu, c'est la gendarmerie qui nous a contactés après en voyant les images sur les réseaux sociaux."
 

"C'est un symbole républicain, comme la Marianne ou le drapeau tricolore. Toutes proportions gardées, ce n'est pas grave en soi... On est très pragmatiques, on va analyser ce qui s'est passé, en discuter: on ne va pas réagir à chaud. Transformer la mairie en forteresse alors qu'on est là pour accueillir le public?... Être aussi ridicules qu'eux en leur demandant de nous rendre le portrait - Ils veulent une rançon? Porter plainte? On va en discuter; une action sera menée."

Dans son communiqué, le collectif ANV-Cop21 reproche au gouvernement de "défendre avec une grande réactivité les symboles de son autorité en plaçant en garde à vue des militants ayant participé à l'action de réquisition à Lyon. Mais pas quand il s'agit de défendre les conditions de vie des générations futures, de respecter les objectifs de l'Accord de Paris et d'entendre les millions de citoyens qui se révoltent contre l'injustice climatique."
 
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